«Découverte d'autisme» - l'imagerie cérébrale révèle des différences de développement du langage

Des analyses d'activité dans le cerveau de nourrissons âgés d'à peine un an ont donné une image neuronale des enfants qui développeront le spectre de l'autisme avec des capacités langagières médiocres comparés à ceux qui développeront de bons niveaux de communication.
Pourquoi certains enfants dans le spectre du trouble de l'autisme développent-ils plus de difficultés avec le langage que d'autres?

La découverte des bases neurales de la raison pour laquelle certains enfants atteints de troubles du spectre de l'autisme (TSA) s'améliorent et développent de bonnes capacités de langage et de conversation, et d'autres non, a été un mystère de recherche de la plus haute importance.

Et les nouveaux résultats, obtenus grâce à l’imagerie cérébrale par IRM fonctionnelle (IRMf), ouvrent de nouvelles voies pour les causes et le traitement de l’autisme, affirment les chercheurs qui publient dans la revue. Neurone.

Les résultats de la neuro-imagerie fonctionnelle constituent une «découverte» du développement précoce du langage chez les autistes, affirment les auteurs du document de recherche.

La langue est un domaine de variation chez les enfants qui est «l’un des plus importants théoriquement et cliniquement», écrivent les auteurs - et avant leur travail, les explications neurobiologiques «manquaient» pour expliquer pourquoi les tout-petits cours cliniques.

Parler à Nouvelles médicales aujourd'hui, interrogé par Eric Courchesne, co-auteur de l’étude: «Le pouvoir central et immédiat de cette étude et de cette découverte est la découverte de la raison neuronale du développement du bon langage et des résultats cliniques chez les jeunes. autisme.

"Ceci est une découverte majeure car cela a été un mystère complet avant cette étude."

Le Dr Courchesne, directeur du centre d’excellence de l’autisme à La Jolla, en Californie, dans le cadre de l’Université de médecine de l’Université de San Diego, a décrit comment cette étude pourrait être un exemple parmi tant d’autres de l'imagerie cérébrale dans l'autisme. "

Le premier auteur, Michael Lombardo, PhD - de l'Université de Chypre et chercheur principal honoraire du centre de recherche sur l'autisme du département de psychiatrie de l'Université de Cambridge - ajoute:

"Notre étude est importante car c'est l'une des premières études à grande échelle à identifier les précurseurs neuraux très précoces qui aident à différencier l'hétérogénéité clinique et émergente ultérieure dans le développement précoce du langage chez les jeunes enfants atteints de TSA."

La co-auteure Karen Pierce, Ph.D., présente également la pertinence clinique potentielle de cette ligne de recherche pour les familles:

«L’une des premières choses que les parents de jeunes enfants atteints de TSA veulent savoir, c’est ce qui attend leur enfant.

Ces résultats ouvrent des perspectives sur les premières étapes menant à différents résultats cliniques et thérapeutiques. "

Dr Pierce, professeur agrégé en neurosciences et directeur du centre d'autisme de UC San Diego, ajoute qu'à l'avenir, «on peut imaginer une évaluation clinique et une planification du traitement intégrant de multiples évaluations comportementales et médicales précises». Elle conclut:

"Ce serait un énorme avantage pratique pour les familles."

Activité cérébrale scannée pendant que les enfants écoutaient des histoires

Les chercheurs ont utilisé leur méthode naturelle d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle du sommeil (IRMf) pour étudier ce qu'est un groupe important pour ce type de travail - 60 nourrissons et jeunes enfants atteints de TSA et 43 non-TSA.

Les enquêteurs ont enregistré l'activité cérébrale pendant que les participants écoutaient des extraits d'histoires d'enfants - une approche qu'ils ont surnommée «le paradigme du langage des histoires». Trois types de stimuli de la parole ont été utilisés pour mesurer la compréhension passive de la parole par IRMf:

• Discours avancé complexe
• Discours simple
• Discours en arrière.

Tous les enfants en bas âge de l'étude ont été suivis jusqu'à la petite enfance pour déterminer lesquels, par la suite, avaient des résultats linguistiques bons ou mauvais. Des évaluations de leur langage, du développement des symptômes non verbaux et de l'autisme ont été effectués tous les six mois environ.

La précision pronostique a atteint 80% lorsque les mesures IRMf des "différences neurales précoces frappantes" ont été ajoutées aux tests comportementaux. Ceci a été comparé à une précision de 68% pour chaque mesure seule.

Est-ce que l'analyse IRMf s'avérerait vraiment pratique dans les TSA?

Le Dr Courchesne a ajouté de nouvelles affirmations sur le caractère pratique potentiel de l'imagerie cérébrale fonctionnelle. Il a dit MNT:

"Je pense que l'IRMf peut être très utile pour la recherche sur le traitement et, à l'avenir, très utile pour la planification du traitement. Et pratique! Seuls ceux qui n'ont pas effectué d'imagerie naturelle du sommeil chez les nourrissons pensent que cela n'est pas pratique."

"J'ai personnellement photographié plus de 1 000 bébés et enfants en bas âge, et ce n'est pas difficile", a-t-il ajouté. "Notre test de langage d’histoire prend 6 minutes d’analyse par IRMf pendant le sommeil naturel et est peu coûteux."

Le Dr Courchesne a ajouté qu’à l’heure actuelle aux États-Unis, la recommandation médicale nationale portait sur l’analyse IRM structurelle des tout-petits ou des enfants autistes, «mais l’IRM est rarement utile sur le plan informel».

Il a envisagé un avenir pour l'application de l'IRMf - et sa capacité à voir l'activité cérébrale vivante liée à la langue - comme test des tout-petits après qu'un diagnostic d'autisme ait déjà été posé. Ce ne serait pas comme un écran, mais comme une évaluation de suivi - "pour déterminer la réactivité du cerveau à la parole et une éventuelle préparation au traitement pour l'une ou l'autre approche de traitement différente".

Cependant, le Dr Sarah Burnett, consultante en radiologie générale travaillant à Londres, au Royaume-Uni, nous rappelle le coût actuel de l’imagerie et, à titre d’exemple européen, comment la recherche espère que l’IRMf continuera à évoluer. Le TSA est diagnostiqué. Elle dit:

"Bien qu'il s'agisse d'un travail de recherche passionnant, ses implications pratiques restent à démontrer. Il y a eu récemment une redéfinition à l'échelle européenne des troubles du spectre autistique, ce qui peut s'avérer très utile pour mieux situer les enfants sur ce spectre. le diagnostic est actuellement clinique. "

Le nombre de personnes atteintes de TSA signifie que "les implications en termes de prix [des analyses] peuvent être énormes". Aux États-Unis, les statistiques des CDC montrent que le nombre d'enfants diagnostiqués avec un TSA se traduit par une estimation d'environ 1 enfant sur 68.

Importance de la recherche et «label omnibus de l'autisme»

Le D r Courchesne a déclaré que, même s'il s'agissait d'un «long chemin», son point de vue était que «notre découverte peut avoir une pertinence clinique directe et que l'imagerie fonctionnelle évolue vers le jour où elle est utilisée, en particulier dans les situations, ce résultat sera probablement celui qui guidera les futures conceptions d’application clinique. "

Dr. Lombardo a également donné MNT certaines de ses réflexions sur la puissance de ce type de scanner cérébral:

"L'IRMf est l'une des méthodes les plus puissantes actuellement utilisées pour effectuer des mesures in vivo et des inférences non invasives sur le fonctionnement du cerveau chez des patients vivants.

"Ceci étant dit, la manière dont la méthode peut être appliquée varie en fonction de la question spécifique de chaque chercheur, et ces questions finissent parfois par ne pas avoir autant d'impact clinique, alors que l'utilisation de l'IRMf est très pertinente et cliniquement pertinente. "

le Neurone étude s'est efforcée "d'appliquer la méthode d'une manière qui nous permet de répondre à des questions cliniques très importantes".

Le point clé de l’étude était de se demander si les sous-groupes de TSA qui sont différents sur le plan du comportement et du développement en termes de développement du langage pourraient également être différenciés sur le plan neuronal. Dr Lombardo a ajouté:

"En découvrant ces manières de stratifier les individus hétérogènes sous une étiquette omnibus telle que" l'autisme ", cela permettra, espérons-le, de mieux cibler les mécanismes biologiques pouvant être pertinents pour cibler de nouveaux types de traitements."

Le Dr Lombardo a également convenu, cependant, que ces implications étaient "un peu à l’avenir". Mais faire un «argument fort en faveur de différents types de sous-types pour l'autisme» pourrait susciter «de nouvelles idées ayant un impact clinique considérable sur les patients et les familles».

Complexités et controverses de la compréhension de l'autisme

Les troubles du spectre autistique sont complexes et comprennent une gamme de problèmes de développement. La recherche sur les causes et les traitements est également complexe et étendue et reçoit beaucoup d'attention.

Un domaine d'intérêt est un lien vers l'intestin. Ainsi, en mars, de nombreux enfants autistes ont manifesté des symptômes intestinaux: les symptômes gastro-intestinaux de constipation, de diarrhée et d’allergie / intolérance alimentaire étaient plus fréquents chez les mères que chez les enfants présentant un développement typique.

En mars également, on a raconté l’histoire d’un homme dont le fils autiste semblait s’améliorer après un traitement antibiotique. L’étude de cas individuelle - décrite par le père avec une formation en biologie moléculaire et un intérêt pour le financement de domaines de recherche négligés sur les "mécanismes biologiques fondamentaux de l’autisme" - a suscité un grand intérêt.

Le mois d’avril est le mois national de la sensibilisation à l’autisme de la Société de l’autisme. Le MNT a donné un aperçu de certaines controverses et mythes sur les troubles du spectre autistique - par exemple, le mythe selon lequel toutes les personnes atteintes les personnes atteintes de TSA n'ont pas de sentiments.

L'âge du père lié au risque d'autisme chez les enfants

Les pères plus âgés sont plus susceptibles de transmettre de nouvelles mutations à leurs enfants que les mères plus âgées, ont rapporté des chercheurs islandais dans la revue Nature aujourd'hui. Ils ont ajouté que cela pourrait en partie expliquer pourquoi un pourcentage plus élevé d’enfants sont nés avec un trouble du spectre de l’autisme, ont été diagnostiqués avec la schizophrénie ou d’autres syndromes, maladies ou affections potentiellement héréditaires.

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