Les premiers-nés ont un risque plus élevé de diabète, d'hypertension artérielle

Une nouvelle étude néo-zélandaise révèle que les enfants nés en bas âge ont une efficacité d'insuline réduite, facteur de risque connu du diabète, et une pression artérielle plus élevée que les enfants qui ont des frères et s?urs plus âgés. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer comment ces facteurs sont liés aux risques à l'âge adulte, car la puberté et le mode de vie ont également une influence, affirment les chercheurs.
Wayne Cutfield, de l’Université d’Auckland, et ses collègues, écrivent à propos de leur étude, considérée comme la première à constater une baisse de 21% de la sensibilité à l’insuline chez les premiers-nés, dans le numéro du 30 janvier du Journal of Endocrinology Clinical & Metabolism.
Cutfield a déclaré à la presse dans un communiqué publié lundi:
"Bien que l'ordre de naissance à lui seul ne prédit pas les maladies métaboliques ou cardiovasculaires, le fait d'être le premier-né dans une famille peut contribuer au risque global d'une personne."

Dans de nombreux pays, les femmes ont moins d’enfants, ce qui signifie qu’une plus grande proportion de la population comprend les premiers-nés. Cette étude suggère qu'il pourrait y avoir des implications importantes pour la santé publique dans des pays comme la Chine, où la politique de l'enfant unique a entraîné une proportion significativement plus élevée de premiers-nés.
Une étude publiée en ligne dans Science En janvier 2013, la politique de la Chine en faveur de l'enfant unique, qui visait à contrôler le problème démographique croissant du pays, pourrait également avoir eu de graves répercussions sur le comportement et les comportements des personnes.
D'autres études suggèrent que les premiers-nés et les adultes sont biologiquement différents de leurs frères et s?urs plus jeunes.
Ainsi, Cutfield et ses collègues ont cherché à "évaluer si l'ordre de naissance serait associé à des changements dans le métabolisme chez l'enfant".
Leur étude, menée par l’Institut Liggins de l’Université d’Auckland, a examiné des données concernant 85 enfants en bonne santé âgés de 4 à 11 ans, dont 32 premiers-nés.
Les données comprenaient des mesures du profil lipidique et hormonal à jeun, du poids, de la taille et de la composition corporelle.
La tension artérielle des enfants a également été surveillée avec un dispositif ambulatoire de 24 heures et des analyses de sang fréquentes ont été effectuées.
Les résultats montrent que les premiers-nés présentaient une sensibilité à l'insuline inférieure de 21% et une pression artérielle supérieure de 4 mmHg.
"L'ordre des naissances n'a pas affecté les lipides sanguins", écrivent les chercheurs.
Ils suggèrent que les différences de sensibilité à l'insuline et de pression artérielle pourraient être dues à des changements qui surviennent dans l'utérus pendant une première grossesse, modifications qui augmentent le flux de nutriments vers les f?tus suivants.
Cependant, ils recommandent la prudence en utilisant ces chiffres comme une indication du risque à vie, comme l'explique Cutfield:
"Nos résultats indiquent que les premiers-nés ont ces facteurs de risque, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer comment cela se traduit par des cas de diabète, d'hypertension et d'autres maladies chez l'adulte."
Ses collègues et lui se sont concentrés sur les enfants car la puberté et le mode de vie adulte peuvent influencer la sensibilité à l'insuline.
Il y avait cependant de bonnes nouvelles pour les premiers-nés: ils avaient tendance à être plus grands (d'environ 3 cm en moyenne) et plus minces que les frères et s?urs nés ultérieurement, même après ajustement de la taille et de l'indice de masse corporelle de leurs parents.
Écrit par Catharine Paddock PhD

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