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Des doses élevées de médicaments thyroïdiens augmentent le risque de fractures chez les personnes âgées

Les chercheurs canadiens ont révélé dans leur étude que les patients traités avec un médicament sous-actif pour la thyroïde nécessitent de plus petites quantités en vieillissant. Si les niveaux de traitement ne sont pas ajustés, leurs doses excessives augmentent considérablement le risque de fractures BMJ (British Medical Journal). Les auteurs soulignent que les patients ont besoin d'une surveillance régulière de la dose pour vérifier si leurs traitements doivent être modifiés.
La lévothyroxine, une forme synthétique de l'hormone thyroïdienne, la thyroxine, est couramment prescrite pour l'hypothyroïdie (glande thyroïde peu active).
La majorité des patients avec une thyroïde sous-active sont diagnostiqués avant l'âge. Lorsque nous vieillissons, nous avons besoin de moins de thyroxine. Dans de nombreux cas, les doses des patients ne diminuent pas lorsqu'elles entrent dans la vieillesse, entraînant un risque accru d'hyperthyroïdie (les taux d'hormones thyroïdiennes sont trop élevés). L'hyperthyroïdie augmente le risque de fracture, en particulier chez les femmes âgées.
Les auteurs expliquent que des études antérieures portant sur un lien possible entre la lévothyroxine et les fractures osseuses ont produit des résultats contradictoires. Lorraine L Lipscombe, de l'Institut de recherche du Women's College, au Canada, et son équipe ont décidé de déterminer quel effet les doses de lévothyroxine pourraient avoir sur le risque de fracture chez les patients âgés.
Ils ont recueilli des données provenant d'une étude de la population ontarienne portant sur 213 511 personnes âgées d'au moins 70 ans. On leur avait prescrit de la lévothyroxine au moins une fois entre le 1 er avril 2002 et le 31 mars 2007. Elles ont identifié cinq personnes n'ayant pas encore eu de fracture (contrôles).
Ils ont identifié les cas et les contrôles en tant qu'utilisateurs actuels, les utilisateurs récents (avaient arrêté le médicament 15 à 180 jours avant le début de l'étude) ou les utilisateurs éloignés (avaient arrêté le médicament au moins 180 jours avant le début de l'étude) de lévothyroxine.
Au cours de la période d'étude, 10,4% (22 236) des patients ont eu au moins une fracture.
Ils ont constaté que le risque de fracture était considérablement plus élevé chez les patients ayant déjà consommé de la lévothyroxine qu’auparavant. Les utilisateurs actuels prenant des doses moyennes et élevées de lévothyroxine présentaient un risque de fracture beaucoup plus élevé que ceux à faibles doses, ont ajouté les auteurs.
Il y avait un lien évident entre les fractures de la hanche et des autres os et des niveaux plus élevés de dosage chez les hommes et les femmes, même après la prise en compte d'autres facteurs de risque de fracture.
Les chercheurs ont conclu:

"Nos résultats fournissent des preuves que le traitement à la lévothyroxine peut augmenter le risque de fractures de fragilité chez les personnes âgées, même à des doses conventionnelles, suggérant qu'une surveillance plus étroite et une modification des objectifs de traitement peuvent être justifiées dans cette population vulnérable."

Éditorial d'accompagnement

Le professeur Graham Leese, de l’hôpital Ninewells à Dundee, avertit que les besoins en thyroxine peuvent être bien inférieurs à ceux attendus chez les patients âgés.

Même si nous connaissions le risque de fractures osseuses liées à un excès d’hormones thyroïdiennes, la quantité de financement dans ce domaine demeure trop faible.
Il a écrit:

"Avec une prévalence accrue de l'hypothyroïdie traitée et le fardeau économique annuel des fractures au Royaume-Uni estimé actuellement à 5,8 milliards d'euros (5,1 milliards de livres; 8,4 milliards de dollars), une telle recherche mérite une priorité accrue."

"Dose de lévothyroxine et risque de fractures chez les personnes âgées: étude cas-témoin imbriquée"
Marci R. Turner, résidente médicale, Ximena Camacho, analyste, Hadas D Fischer, épidémiologiste, Peter C Austin, chercheur principal, Geoff M Anderson, professeur, Paula A Rochon, Lorraine L Lipscombe
BMJ 2011; 342: d2238
Ecrit par Christian Nordqvist

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