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Les utilisateurs de marijuana à long terme présentent une réaction au stress atténuée

Une nouvelle étude révèle que les utilisateurs à long terme de la marijuana ont une réaction au stress plus prononcée que les non-utilisateurs. Cette étude est la première à montrer cet effet en mesurant les niveaux salivaires de l’hormone de stress cortisol.
Une équipe de chercheurs a constaté que ceux qui ont consommé de la marijuana pendant une longue période ne réagissent pas au stress de la même manière que les non-utilisateurs.

Des chercheurs de la Washington State University de Pullman rapportent les résultats de leur étude dans la revue Psychopharmacologie.

Carrie Cuttler, première assistante clinique en psychologie, a déclaré: «À notre connaissance, cette étude est la première à examiner les effets du stress aigu sur les taux de cortisol salivaire chez les consommateurs de cannabis chroniques par rapport aux non-utilisateurs.

L’une des raisons les plus fréquemment invoquées pour l’usage à long terme de la marijuana ou du cannabis est qu’elle aide les gens à faire face au stress.

Les chercheurs notent que cela est corroboré par des preuves que les utilisateurs de marijuana à long terme ont réduit leur excitation émotionnelle et une réponse au stress émoussée lorsqu'ils sont exposés à des images négatives.

Pour leur étude, l'équipe a recruté 40 utilisateurs chroniques de marijuana et 42 non-utilisateurs et les a assignés au hasard pour compléter une version à stress élevé ou une version sans stress d'un test de stress reconnu.

Cela a généré quatre groupes: les utilisateurs de marijuana et les non-utilisateurs qui ont subi le test de stress élevé, les utilisateurs de marijuana et les non-utilisateurs qui ont subi le test sans stress.

La consommation chronique de marijuana était définie comme ayant consommé de la marijuana tous les jours ou presque tous les jours au cours des 12 derniers mois. La non-utilisation a été définie comme ne pas avoir consommé de la marijuana plus de 10 fois, ou ne l’avoir jamais utilisée au cours des 12 derniers mois. Tous les participants ont été invités à s'abstenir de consommer de la marijuana le jour du test de résistance.

Test de stress

Le test de stress, appelé test de stress aigu de Maastricht, crée deux conditions de stress: l'une physiologique et l'autre psychosocial.

Dans des conditions de stress physiologique, les participants ont placé une main dans de l'eau glacée pendant 90 secondes. En l'absence de stress, les participants ont mis la main dans de l'eau tiède.

Dans des conditions de stress psychosocial, les participants ont effectué un calcul mental à partir de 2 043 pas de 17. Tout au long de la tâche, ils pouvaient se voir sur un écran en utilisant un lien vidéo et recevoir des commentaires négatifs. Les groupes sans stress ont simplement été invités à compter de 1 à 25.

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Les participants ont été invités à évaluer leur niveau de stress avant, pendant et après le test de résistance. Les chercheurs ont également mesuré les niveaux de cortisol à partir d'échantillons de salive que les participants ont donnés avant et après.

Une fois le test terminé, les participants ont également donné des échantillons d'urine avant de rentrer chez eux. À partir de ceux-ci, les chercheurs ont pu déterminer les niveaux de tétrahydrocannabinol, le principe actif de la marijuana, pour confirmer la consommation autodéclarée de marijuana par les participants.

«Réactivité au stress émoussé»

Lorsqu'ils ont comparé les résultats des non-utilisateurs qui ont terminé le stress élevé à ceux de la version sans stress du test, les chercheurs ont constaté que l'état de stress produisait «des niveaux significativement plus élevés» de stress auto-évalué et de cortisol salivaire.

En revanche, les utilisateurs chroniques de marijuana ont montré une «réactivité au stress émoussée» en ce sens qu'il y avait peu de différence dans les niveaux de cortisol entre ceux qui avaient terminé le test de stress élevé et le test sans stress. scores de stress autodéclarés.

En spéculant sur les résultats, l'équipe suggère que l'utilisation de la marijuana peut accroître la résilience au stress, en particulier chez les personnes qui ont une réaction émotionnelle accrue en situation de stress.

D'autre part, ils notent également que la libération de cortisol mobilise la libération d'énergie qui nous aide à répondre aux menaces perçues.

Besoin d'enquêter sur les «bénéfices thérapeutiques»

Les attitudes à l'égard de la consommation de marijuana sont en train de changer aux États-Unis, ce qui se traduit par un assouplissement de la loi dans de nombreux États et par une augmentation de la population.

Vingt-six États et le District de Columbia ont désormais légalisé l’utilisation de la marijuana sous une forme ou une autre. Parmi ceux-ci, huit ont adopté des lois autorisant un usage récréatif et médicinal.

La proportion de la population utilisant la marijuana aux États-Unis a plus que doublé au cours de la décennie précédant 2013, avec 9,5% des adultes ayant déclaré en avoir consommé. La consommation de marijuana est également répandue chez les adolescents et les jeunes adultes du pays.

Le professeur Cuttler dit que leur travail ne suffit pas pour montrer si la réaction au stress modérée chez les consommateurs de marijuana à long terme est une bonne ou une mauvaise chose. Cependant, cela représente "une première étape importante dans la recherche des bénéfices thérapeutiques potentiels du cannabis à un moment où son utilisation se répand plus rapidement que jamais".

L'équipe affirme que des recherches supplémentaires sont maintenant nécessaires pour découvrir les mécanismes par lesquels l'utilisation de la marijuana atténue la réaction au stress et si cela aide à rendre les gens plus résilients ou plus vulnérables.

"La recherche sur le cannabis ne fait que commencer en raison de la légalisation et notre travail à l'avenir jouera un rôle important dans l'étude des avantages à court terme et des conséquences potentielles à long terme de la consommation chronique de cannabis."

Carrie Cuttler

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