Nouveaux traitements du cancer de la prostate aujourd'hui: Zytiga et le champignon Yunzi?

Cette semaine, deux développements dans le cancer de la prostate ont été dévoilés. Tout d'abord, Zytiga (acétate d'abiratérone), un traitement à base de pilules ingérées, s'est avéré potentiellement prolonger la vie de quatre mois au maximum chez les hommes atteints d'un cancer qui s'étaient déjà traités par chimiothérapie. Deuxièmement, le composé trouvé dans les champignons «dinde-queue» ou Yunzi, appelé polysaccharopeptide (PSP), est efficace à 100% pour protéger contre la croissance des tumeurs de la prostate chez les rongeurs de laboratoire.
Selon les Centers for Disease Control and Prevention, le cancer de la prostate est la forme de cancer la plus fréquemment diagnostiquée chez les hommes aux États-Unis, après un cancer de la peau. Plus de 220 000 hommes développent la condition chaque année, note l'organisation.
Bon, commençons par le remède fabriqué qui permet aux victimes du cancer de la prostate de vivre plus longtemps.
Le nouveau médicament Zytiga, approuvé par la FDA en avril, inhibe une protéine qui aide à former des hormones mâles. Les résultats peuvent aider à remodeler la façon dont les médecins voient et traitent le cancer avancé de la prostate. Les hommes qui ont pris la pilule ont également observé des réponses plus élevées aux niveaux d'antigène spécifique de la prostate (PSA) que les hommes ayant reçu le placebo. Des niveaux élevés de PSA peuvent être un marqueur du cancer de la prostate.
Les hommes qui ont reçu une corticothérapie avec la nouvelle pilule ont survécu en moyenne pendant 14,8 mois, contre 10,9 mois chez ceux ayant reçu un placebo en même temps que des stéroïdes. L'étude se traduit par une réduction de 34% du risque de décès.
Maintenant, pour le champignon Yunzi (Coriolus versicolor). Des études récentes ont montré qu'il pouvait y avoir des preuves scientifiques derrière plusieurs traitements médicaux naturels utilisés depuis des centaines d'années dans les cultures asiatiques.
Le chercheur principal Patrick Ling commente:

"Dans le passé, d'autres inhibiteurs testés dans des essais de recherche se sont avérés efficaces jusqu'à 70%, mais nous voyons que 100% de cette tumeur est empêchée de se développer avec la PSP."

Comme indiqué, 100% des souris nourries avec de l'eau ont développé des tumeurs de la prostate à la fin de l'expérience, aucune tumeur n'a été trouvée chez les souris nourries avec la PSP, suggérant que le traitement par PSP peut complètement inhiber la formation de tumeurs prostatiques. Nos résultats ont non seulement démontré l’effet intriguant anti-CSC de la PSP, mais ont également révélé, pour la première fois, la propriété chimiopréventive surprenante de la consommation de PSP par voie orale contre le cancer de la prostate.

Coriolus versicolor est un champignon de la classe des basidiomycètes. Il a été utilisé initialement en médecine traditionnelle chinoise comme tonique, mais des études récentes suggèrent qu'il possède des propriétés immunostimulantes et anti-tumorales. Le polysaccharide-K (PSK), connu aux États-Unis sous le nom de PSP, un produit exclusif dérivé de Coriolus, a été développé pour le traitement du cancer au Japon. Lorsqu'il est utilisé comme adjuvant, le PSK semble améliorer les taux de survie chez les patients atteints de cancers gastriques et colorectaux.
Une étude clinique a démontré que l'utilisation de la PSP en association avec la chimiothérapie pouvait être bénéfique pour les patients atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules avancé. D'autres études cliniques utilisant l'extrait de Coriolus seul ou en combinaison avec d'autres plantes suggèrent également des effets immunomodulateurs positifs. Cependant, les études sur le cancer du sein, le carcinome hépatocellulaire et la leucémie ont donné des résultats mitigés. Un extrait à l'eau chaude de Coriolus, VPS, s'est révélé améliorer le développement de grosses tumeurs intestinales chez la souris. Les extraits de coriolus sont généralement bien tolérés, mais des effets indésirables mineurs ont été rapportés.
Sources: Institut national de la santé, New England Journal of Medicine et The Public Library of Science
Ecrit par Sy Kraft