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Des «lunettes intelligentes» pour les essais en aveugle dans des espaces publics
Des «lunettes intelligentes», qui aident les personnes malvoyantes à mieux comprendre ce qui les entoure, sont testées en public pour la première fois. Des chercheurs de l’Université d’Oxford au Royaume-Uni mesurent la capacité de leur invention à aider les personnes pratiquement aveugles à contourner les centres commerciaux et à éviter de marcher dans des obstacles.
Le Dr Stephen Hicks, du département de neurosciences cliniques d’Oxford, indique que le but est d’améliorer la vision fonctionnelle des personnes ayant une vue limitée et de les aider à acquérir une plus grande liberté, indépendance et confiance en soi. dirige le développement.
Le Dr Hicks dit que son équipe et lui veulent éventuellement avoir "un produit qui ressemblera à une paire de lunettes standard et ne coûte pas plus de quelques centaines de kilos, soit à peu près le même que celui d’un smartphone".
Les lunettes ne sont pas conçues pour remplacer la vision perdue. Au lieu de cela, ils aident le porteur à tirer le meilleur parti de sa vision en fournissant des informations supplémentaires sur ce qui est devant eux - présenté comme des images supplémentaires dans les lunettes. Les lunettes reçoivent des séquences vidéo traitées de ce qui est devant le porteur, qui est capturé avec une caméra montée sur le cadre.
La caméra montée sur cadre envoie la séquence vidéo brute à un petit ordinateur pouvant tenir dans une poche, où un logiciel spécialement conçu produit des images améliorées des objets à proximité et les envoie aux lentilles des lunettes. Les lentilles sont des affichages transparents, de sorte que le porteur - quelle que soit la qualité de la vision qu'il possède - peut toujours voir son environnement, mais la vue est superposée aux images supplémentaires fournies par les lunettes intelligentes.
Le logiciel améliore les contours des objets environnants tels que les personnes, les tables, les chaises et les bordures de manière à les rendre beaucoup plus distincts.
Les caractéristiques faciales sont plus faciles à voir
Les lunettes aident non seulement l'utilisateur à contourner les obstacles, mais aussi à interagir davantage avec les autres, car les traits du visage sont plus faciles à voir. Ils travaillent également bien dans des conditions de faible luminosité, aidant ceux qui ont la cécité nocturne.
Pour produire les images, les lunettes reçoivent une séquence vidéo traitée de ce qui est devant le porteur, qui est capturée avec une caméra montée sur le cadre.
Crédit d'image: Stephen Hicks / Oxford University
L'équipe commence à tester les lunettes à Oxford et à Cambridge avec l'aide de 30 participants volontaires malvoyants. Ils ont mis en place les tests dans des lieux où ils peuvent contrôler l’éclairage et le placement des obstacles. Ils suivent les participants au fur et à mesure de leur parcours, avec et sans lunettes.
Lyn Oliver, de Faringdon, dans l’Oxfordshire, qui se déplace actuellement avec l’aide de son chien guide, Jess, en est une. Au début de la vingtaine, Mme Oliver a reçu un diagnostic de rétinite pigmentaire - une maladie oculaire qui se traduit par une perte de vision et une cécité.
Elle dit que les lunettes l'aident à comprendre pourquoi Jess s'est soudainement arrêtée - peut-être y a-t-il un trottoir, des travaux routiers ou un autre obstacle. Elle dit qu'une fois, alors qu'elle était sans Jess et utilisait juste une canne, elle est entrée dans une voiture garée sur la route. Elle dit qu'avec les lunettes, elle aurait vu la voiture.
Iain Cairns, rédacteur publicitaire pour une agence de marketing à Londres, aide également à évaluer les lunettes intelligentes. À l'âge de 12 ans, il a été diagnostiqué avec la choroïdérémie, une maladie héréditaire rare où les couches de cellules à l'arrière de la rétine dégénèrent progressivement. Il a encore de la vue et dit que les lunettes l'aident à tirer le meilleur parti de sa vision.
La vidéo suivante montre le Dr Hicks et son équipe en train de tester les lunettes avec Mme Oliver et M. Cairns, qui décrivent également comment ils ont trouvé l'expérience:
Des tests antérieurs ont montré que les personnes les plus démunies bénéficiaient le plus
L’équipe a commencé à tester les lunettes à l’aide d’un prototype plus ancien l’an dernier, avec l’aide de 20 volontaires ayant différentes conditions oculaires et différents niveaux de vision. Ils ont constaté qu'il ne leur a pas fallu longtemps pour s'habituer aux lunettes, mais le groupe qui en avait le plus bénéficié était ceux qui avaient la vision la plus pauvre.
Ils estiment que près de 100 000 personnes au Royaume-Uni, seules, ont un niveau de vision faible qui bénéficierait des lunettes.
Selon les Centers for Disease Control and Prevention, aux États-Unis, plus de 3,3 millions d’Américains âgés de 40 ans et plus sont légalement aveugles ou malvoyants.
L’Institut national de recherche en santé a aidé à financer la recherche et le développement des lunettes, tandis que l’Institut national royal des aveugles aide à financer les essais.
En novembre 2013, Nouvelles médicales aujourd'hui rapporte que le groupe du Dr Hicks reçoit également un financement de la Royal Society pour améliorer les lunettes intelligentes avec reconnaissance du visage, du texte et des objets. L'équipe envisage également d'ajouter des invites audio via un écouteur pour donner plus d'informations aux porteurs sur ce qu'ils voient.
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