Quelle est la physiopathologie de la MPOC?

Table des matières

1. Que se passe-t-il dans les poumons?
2. Les causes
3. Symptômes
4. Exacerbations de la MPOC
5. Traitement et prévention

La bronchopneumopathie chronique obstructive, communément appelée MPOC, est une maladie pulmonaire chronique qui rend la respiration difficile. C'est une maladie progressive, ce qui signifie que la situation empire avec le temps.

Selon l'American Lung Association, c'est la troisième cause de décès aux États-Unis. La MPOC provoque généralement une toux qui peut produire de grandes quantités de mucus, un essoufflement et d'autres symptômes.

Que se passe-t-il dans les poumons?

Dans les poumons sains, une fois qu'une personne respire de l'air, elle se déplace dans sa canalisation et dans les voies respiratoires situées dans les poumons, appelées bronches. À l'intérieur des poumons, les bronches se ramifient en milliers de petits tubes plus minces appelés bronchioles.

Les personnes atteintes de MPOC ont moins d’air entrant et sortant des voies respiratoires que les personnes ayant des poumons en bonne santé.

Au bout de ces tubes se trouvent des grappes de petits sacs aériens ronds appelés alvéoles. Il y a plus de 300 millions d'alvéoles dans les poumons. Plus les poumons sont gros, plus il y a d'alvéoles.

Les capillaires sont de petits vaisseaux sanguins qui entourent les parois des sacs aériens. Une fois que l'air se dirige vers les sacs aériens, l'oxygène passe à travers les parois du sac d'air dans le sang des capillaires.

Le dioxyde de carbone se déplace également des capillaires dans les sacs aériens. Ces événements se produisent en même temps et sont appelés échange de gaz.

Les sacs aériens sains sont élastiques et très extensibles. Pendant qu'une personne respire, les sacs d'air se remplissent d'air comme un ballon. En expirant, les sacs d'air se dégonflent à cause de l'air qui sort. Le corps utilise l'énergie pour faire exploser les sacs d'air, mais aucune énergie n'est utilisée pour les vider à leur taille initiale.

Les personnes atteintes de MPOC ont moins d’air entrant et sortant de leurs voies respiratoires, ce qui peut être lié à plusieurs raisons possibles:

• Les voies respiratoires et les sacs aériens ont perdu leur élasticité
• Les murs entre les sacs aériens sont endommagés ou ont été détruits
• Les parois des voies respiratoires s'enflamment et s'épaississent
• Plus de mucus est produit dans les voies respiratoires, provoquant leur obstruction

Bronchite chronique et emphysème

La MPOC comprend deux conditions principales: la bronchite chronique, l'emphysème ou une combinaison des deux.

La bronchite chronique est le résultat d'une augmentation du gonflement et de la production de mucus dans les voies respiratoires ou les voies respiratoires. La paroi des voies respiratoires reste irritée et enflammée. Le gonflement et le mucus supplémentaires entraînent une réduction de l'intérieur des tubes respiratoires, les rendant plus petits que la normale. Cela rend plus difficile la respiration.

L'emphysème endommage les sacs d'air dans les poumons. Les murs entre plusieurs des sacs aériens sont endommagés, entraînant leur perte de forme. Cela provoque les sacs à perdre leur élasticité et à emprisonner de l'air à la place.

Il devient de plus en plus difficile de faire sortir tout l'air des poumons et ils ne vident plus efficacement. Cela provoque plus d'air que la normale à être présent. Ce phénomène est appelé piégeage de l'air et provoque une hyperinflation dans les poumons. De l'air supplémentaire dans les poumons et l'effort supplémentaire nécessaire pour respirer contribuent à l'essoufflement.

L'obstruction aérienne se produit parce que les sacs aériens qui supportent généralement les voies respiratoires et le processus respiratoire sont incapables de s'ouvrir correctement lors de l'inhalation ou de l'expiration. Les dégâts peuvent également détruire les parois des sacs aériens, ce qui se traduit par des sacs aériens inefficaces moins nombreux et plus grands, au lieu des sacs aériens normaux. Cela conduit à une réduction des échanges gazeux dans les poumons.

Les personnes atteintes de MPOC ont de la difficulté à vider l'air de leurs poumons, ce qui peut entraîner un essoufflement ou une sensation de fatigue extrême parce que le corps est obligé de travailler plus fort pour respirer.

Les causes

La fumée de cigarette est la cause la plus courante de la MPOC, mais la MPOC n'est pas une maladie exclusivement liée au tabagisme.

La MPOC peut être liée à de nombreux facteurs différents, mais la plus fréquente est la fumée de cigarette. Parmi les autres risques communs, citons les facteurs environnementaux et génétiques. L'inhalation de n'importe quel type de polluants, qu'il s'agisse de la fumée de cigarette, de produits chimiques au travail, de vapeurs de cuisson ou d'une forte pollution, peut causer la MPOC.

La génétique peut également jouer un rôle dans le développement de la MPOC, même pour ceux qui n'ont pas été exposés aux polluants. On soupçonne que la génétique joue également un rôle dans la sensibilisation de certaines personnes aux effets de la fumée de cigarette et des polluants par rapport aux autres.

Le problème avec la MPOC est que de nombreuses personnes ne reconnaissent souvent pas les symptômes tant que la maladie n’a pas progressé. L'essoufflement ou la toux continue sont souvent confondus avec d'autres causes.

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Symptômes

Il est important de noter les signes avant-coureurs de la MPOC et de consulter un médecin s’ils apparaissent. Les symptômes communs incluent:

• Une toux chronique
• Essoufflement pendant les activités quotidiennes
• Infections respiratoires fréquentes
• Bleuté des lèvres ou des lits d'ongles
• Fatigue
• Produire des quantités de mucus supérieures à la normale
• Respiration sifflante
• Oppression thoracique

Les personnes présentant des symptômes bénins de la MPOC peuvent ne pas les remarquer au début ou ne pas causer de problèmes importants. Ces personnes peuvent simplement avoir à modifier leur mode de vie pour faciliter la respiration.

La gravité de l'état de santé d'une personne dépend beaucoup de la quantité de lésions pulmonaires qu'elle a. Si les personnes qui fument continuent à le faire, les dommages aux poumons se produiront beaucoup plus rapidement. L'impact de la MPOC sur d'autres systèmes et parties du corps fournit également des indices essentiels sur la gravité de la maladie.

Une BPCO sévère peut provoquer des symptômes supplémentaires tels qu'un gonflement des chevilles, des pieds ou des jambes, une perte de poids et une réduction de la force et de l'endurance musculaires.

Les médecins mesurent la gravité de la fonction pulmonaire perdue dans la MPOC en fonction de la quantité d'air qu'une personne peut expulser de force en une seconde (VEMS). Cette quantité diminue à mesure que la MPOC empire.

Exacerbations de la MPOC

L'exacerbation aiguë de la MPOC est une poussée ou un épisode au cours duquel la respiration de la personne devient pire que d'habitude et elle a du mal à maintenir son taux d'oxygène. Pendant ces épisodes, les voies respiratoires sont soudainement bloquées, ce qui aggrave les symptômes de la MPOC.

Une exacerbation d'une MPOC peut être déclenchée par une infection et il est important de rechercher les signes avant-coureurs.

Une poussée est généralement déclenchée par une infection dans les voies respiratoires ou dans tout le corps. Les exacerbations peuvent être très graves et causer d’autres lésions pulmonaires. En conséquence, la MPOC progresse plus rapidement.

Il est important que les personnes concernées demandent un traitement au besoin. Les personnes peuvent éviter les exacerbations en connaissant les signes avant-coureurs et en prenant des mesures immédiatement.

Les symptômes d'une poussée incluent:

• Augmentation du mucus qui peut être plus épais et de couleur plus foncée
• Essoufflement extrême
• Fièvre
• Confusion ou somnolence excessive
• Toux excessive ou respiration sifflante

Certains médicaments, ainsi que l'exposition à des polluants ou à des irritants, peuvent causer des exacerbations. Les personnes qui fument ont aussi plus d'exacerbations que celles qui n'en fument pas.

Traitement et prévention

Pour ceux qui fument, le meilleur plan de traitement consiste à arrêter de fumer. Bien qu'il n'y ait pas de remède, le traitement précoce est la meilleure défense contre la MPOC, quel que soit son stade.

Les traitements pour la MPOC comprennent:

• Médicaments
• Thérapie pulmonaire
• Oxygénothérapie
• Techniques de dégagement des voies respiratoires
• Chirurgie pulmonaire
• Vaccins contre la grippe, la pneumonie et la coqueluche

L'objectif du traitement de la MPOC n'est pas seulement de soulager les symptômes, mais également de prévenir les poussées et d'améliorer la qualité de vie d'une personne. Des épisodes fréquents peuvent entraîner une détérioration plus rapide des poumons. Ils conduisent également souvent à des visites plus fréquentes en salle d'urgence et à l'hôpital.

Une personne atteinte de MPOC peut mettre du temps à rebondir complètement après une poussée. Certains ne récupèrent jamais complètement leur ligne de base, ou leur état s'aggrave.

Pour traiter les poussées, les médecins utilisent généralement les mesures suivantes:

• Oxygène
• Bronchodilatateurs
• Corticostéroïdes
• Antibiotiques