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La thérapie cognitivo-comportementale altère les cerveaux du syndrome de la Tourette

Une nouvelle étude a montré que la thérapie cognitivo-comportementale utilisée pour réduire les tics chroniques chez les personnes atteintes du syndrome de Tourette peut également altérer le fonctionnement de leur cerveau.
Les chercheurs ont découvert que la thérapie cognitivo-comportementale normalisait l'activité dans la zone motrice supplémentaire du cerveau des participants à l'étude atteints du syndrome de Tourette.

Les résultats de l'étude seront présentés lors du premier congrès mondial sur le syndrome de Tourette et les troubles de Tic à Londres, au Royaume-Uni, et pourraient avoir des implications sur le traitement futur des personnes atteintes d'un trouble neuropsychiatrique.

Le syndrome de Tourette est un trouble héréditaire du tic caractérisé par des tics moteurs et vocaux - mouvements semi-volontaires répétitifs ou vocalisations sans but apparent.

"Il n'y a toujours pas d'explication définitive des causes de ce syndrome, mais nous savons que les tics sont liés à une altération de la communication entre l'aire motrice supplémentaire - une région du cortex cérébral - et les zones plus profondes -Beaulieu, étudiant au département de neuroscience de l'Université de Montréal, Canada.

Beaucoup de personnes n'ont pas besoin de traitement pour le syndrome de Tourette, mais pour certains, les tics peuvent être perturbateurs et, en particulier pour les jeunes, rendre l'apprentissage et la socialisation difficiles. Pour ces personnes, certaines formes de traitement sont disponibles, notamment la thérapie cognitivo-comportementale (TCC).

La TCC est un mélange de thérapie cognitive et de thérapie comportementale visant à aider les gens à se concentrer sur leurs problèmes et à les résoudre, en les aidant à identifier les formes de comportement problématiques et à les modifier.

Chez les personnes atteintes du syndrome de Tourette, la TCC aide à normaliser l'activité dans la région motrice supplémentaire du cerveau en utilisant la relaxation et des exercices ciblant les muscles associés aux tics.

"En plus des effets bénéfiques sur les tics, nous voulions voir si la TCC altérait efficacement la fonction cérébrale des personnes atteintes du syndrome de la Tourette", explique Morand-Beaulieu.

CBT affectait la région motrice supplémentaire mais pas l'activité de la région frontale

Pour l'étude, les participants atteints du syndrome de la Tourette ont effectué une tâche visant à stimuler l'activité dans la région motrice supplémentaire du cerveau. La tâche consistait à répondre à la couleur d'une flèche pointant vers la gauche ou la droite.

Les chercheurs ont noté une hyperactivité dans la région motrice supplémentaire alors qu'il y avait des lacunes dans la sélection et la préparation appropriées des réponses physiques des participants.

Suite à cette tâche, les participants atteints du syndrome de Tourette ont reçu une TCC et ont ensuite répété la tâche. Les chercheurs ont constaté que non seulement les tics du syndrome de Tourette étaient réduits, mais que le fonctionnement cérébral des participants dans la région motrice supplémentaire était similaire à celui des participants sans syndrome de Tourette.

Fait intéressant, les chercheurs ont également observé une hyperactivité dans la région frontale du cerveau des participants atteints du syndrome de Tourette lorsque le mouvement était inhibé. Cette suractivité était présente à la fois avant et après la TCC.

"Il pourrait s'agir d'un mécanisme adaptatif découlant de l'expérience des patients en matière d'inhibition de leurs propres tics", explique le directeur de l'étude, Marc Lavoie, chercheur à l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal. "En conséquence, ils sont capables de faire aussi bien que les participants sans [syndrome de Tourette] lors de tâches nécessitant un contrôle cognitif, mais au prix d'une activité corticale frontale plus importante."

Les chercheurs pensent que leurs résultats aideront à améliorer les stratégies thérapeutiques pour le syndrome de la Tourette et auront un impact pratique sur la qualité de vie des personnes atteintes.

"Il sera bientôt possible de partager ces données neurophysiologiques avec des psychologues conduisant une TCC et donc de corriger ou d'améliorer le traitement des personnes atteintes du [syndrome de la Tourette]", conclut M. Lavoie.

Précédemment, Nouvelles médicales aujourd'hui ont rapporté une étude identifiant un produit chimique dans le cerveau appelé GABA qui pourrait jouer un rôle majeur dans le contrôle des tics associés au syndrome de Tourette.

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