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Médicament contre le diabète Pioglitazone associé au risque de cancer de la vessie
Selon une étude publiée dans British Medical Journal (BMJ), un médicament pour le traitement du diabète de type 2 appelé Pioglitazone est lié à un risque plus élevé de cancer de la vessie et le fait de prendre le médicament en continu pendant plus de deux ans double le risque. Les chercheurs soulignent toutefois que le risque en termes absolus est relativement faible, avec jusqu'à 137 cas supplémentaires par 100 000 années-personnes.
La rosiglitazone, un médicament similaire, n'a montré aucun risque accru. La pioglitazone et la rosiglitazone sont toutes deux des thiazolidinediones, qui aident à contrôler la glycémie chez les patients atteints de diabète de type 2 et augmentent le risque d'insuffisance cardiaque. Cependant, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a décidé de conserver la pioglitazone .
Une équipe canadienne de chercheurs a décidé d'étudier si la pioglitazone était associée à un risque plus élevé de cancer de la vessie chez les personnes atteintes de diabète de type 2 et, après avoir obtenu des données de la base de données 2009. Le GPRD contient des dossiers de patients anonymes provenant de plus de 600 médecins généralistes britanniques. L’équipe a identifié des cas de cancer de la vessie et les a associés à jusqu’à 20 patients témoins sains.
Les résultats ont révélé que sur 376 cas appariés contre 6 699 témoins, 470 patients avaient reçu un diagnostic de cancer de la vessie au cours du suivi moyen de 4,6 ans, ce qui correspond à un taux de 89 pour 100 000 années-personnes. la population générale britannique âgée de 65 ans et plus est de 73 pour 100 000 années-personnes.
Les patients qui avaient pris de la pioglitazone à tout moment présentaient un risque de cancer de la vessie supérieur de 83%, ce qui se traduit par 74 pour 100 000 années-personnes. Les chiffres sont passés à 88 par 100 000 années-personnes pour ceux qui ont pris le médicament pendant deux ans ou plus et ont encore augmenté pour atteindre 137 par 100 000 années-personnes, ceux qui ont pris 28 000 mg ou plus.
Les chercheurs ont recoupé les résultats dans plusieurs autres analyses, mais les résultats sont restés cohérents et «apportent la preuve que la pioglitazone est associée à un risque accru de cancer de la vessie, alors qu'aucun risque accru n'a été observé avec la thiazolidinedione rosiglitazone».
Ils estiment que ces liens ont peut-être été sous-estimés lors d'études observationnelles antérieures et que les médecins, les patients et les organismes de réglementation "devraient être conscients de cette association lorsqu'ils évaluent les risques et les avantages globaux de cette thérapie".
Dominique Hillaire-Buys et Jean-Luc Faillie du Département de pharmacologie médicale et de toxicologie de Montpellier, France, commentent dans un éditorial lié: "On peut supposer avec certitude que la pioglitazone augmente le risque de cancer de la vessie. été prédit plus tôt. "
Ils continuent de dire que les bénéfices de la pioglitazone pour réduire les événements cardiovasculaires étant discutables, ils font remarquer que "les prescripteurs responsables des choix thérapeutiques peuvent légitimement se demander si le rapport bénéfice / risque de la pioglitazone est encore acceptable pour leurs patients diabétiques."
Écrit par Petra Rattue
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