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L'exposition à la circulation peut augmenter le risque de démence, selon une étude

La démence touche des dizaines de millions de personnes dans le monde. Les facteurs de risque communs comprennent l'âge, les antécédents familiaux et la génétique. Mais de nouvelles recherches mettent en évidence un facteur supplémentaire susceptible d’affecter les chances de développer une démence: vivre à proximité d’une route très fréquentée.
Vivre à côté d'une grande route peut augmenter les chances de développer une démence.

La démence décrit un large éventail de maladies cérébrales qui conduisent progressivement à la perte du fonctionnement cognitif. Cela affecte le raisonnement, la mémoire, le comportement et la capacité d'effectuer des tâches quotidiennes.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) signale qu'environ 47,5 millions d'adultes sont actuellement atteints de démence dans le monde.

Les facteurs de risque les plus courants sont l'âge, les antécédents familiaux et les antécédents héréditaires. Bien que ceux-ci échappent à notre contrôle, des facteurs de risque supplémentaires pourraient être contrôlés. Il s'agit notamment d'éviter les traumatismes crâniens et d'autres conditions qui endommagent le c?ur et les vaisseaux sanguins, telles que l'hypertension, les maladies cardiaques, le diabète et l'hypercholestérolémie.

Des recherches émergentes mettent en lumière un nouvel élément susceptible d’influer sur les chances de développer une démence: vivre à proximité de routes importantes et fréquentées, telles que des autoroutes ou des autoroutes.

Examiner le lien entre la proximité de la route et la démence

Des chercheurs de Santé publique Ontario, en collaboration avec plusieurs universités canadiennes et Santé Canada, ont entrepris d'examiner le lien entre la proximité résidentielle des routes principales et l'incidence de la démence en Ontario.

Leurs résultats ont été publiés dans The Lancet.

Plus précisément, l'équipe dirigée par le Dr Hong Chen a examiné trois maladies neurodégénératives majeures: la démence, la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques (SEP).

Les scientifiques ont été motivés par des recherches existantes qui ont déjà associé la vie à proximité d'une voie majeure à des effets négatifs sur la cognition des résidents. Certaines études ont suggéré que l'exposition à la circulation et ses effets secondaires, tels que le bruit et la pollution, pourraient contribuer à la pathologie neurodégénérative.

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs canadiens ont suivi un total de 6,6 millions d'Ontariennes et d'Ontariens âgés de 20 à 85 ans pendant plus d'une décennie, entre 2001 et 2012.

L'équipe a utilisé des codes postaux pour déterminer la proximité des résidents par rapport aux principales routes. Les chercheurs ont également utilisé les dossiers médicaux des participants pour savoir s'ils avaient développé une démence, la maladie de Parkinson ou la SEP au fil des ans.

Presque tout le monde (95% des participants) à l'étude vivait à moins d'un kilomètre d'une route principale. Sur une période de 10 ans, les chercheurs ont identifié 243 611 cas de démence, 31 577 cas de maladie de Parkinson et 9 247 cas de SEP.

Un cas de démence sur 10 attribuable à une exposition au trafic

Les chercheurs n'ont trouvé aucune association entre la vie à côté d'une grande route et le développement de la maladie de Parkinson ou de la sclérose en plaques. Cependant, la démence s'est avérée plus fréquente chez les personnes vivant plus près de routes très fréquentées.

L'étude a révélé que jusqu'à 1 cas de démence sur 10 chez des résidents vivant à moins de 50 mètres d'une route principale pouvait être attribué à une exposition à la circulation. En outre, plus les gens vivaient près des routes encombrées, plus ils risquaient de développer la démence.

Entre 7 et 11% des cas de démence identifiés étaient imputables à la proximité de la route.

Le risque a diminué au fur et à mesure que les gens habitaient plus loin de la route principale. Les résultats suggèrent que le risque de démence était de 7% plus élevé chez les personnes vivant à moins de 50 mètres d'une grande route. Ce chiffre est tombé à 4% pour ceux qui vivent dans un rayon de 50 à 100 mètres, 2% pour ceux de 101 à 200 mètres et il n’ya pas eu de risque accru pour ceux qui vivent à plus de 200 mètres.

Le Dr Chen et son équipe ont également constaté un lien entre l'exposition à long terme à deux polluants courants - le dioxyde d'azote et les particules fines - et l'incidence de la démence.

Bien que le lien entre la démence et la proximité de la route se soit atténué lorsque les chercheurs ont ajusté ces deux polluants, cette association n’a pas pleinement pris en compte l’effet de la quasi-totalité de la route. Cela suggère que d'autres polluants, voire des facteurs tels que le bruit, pourraient jouer un rôle.

Les résultats «ouvrent la voie à une préoccupation sanitaire mondiale cruciale»

Les points forts de cette étude sont sa grande échelle, ainsi que l’accès des chercheurs à des informations médicales et résidentielles détaillées sur une période de 10 ans. L'étude a également ajusté les facteurs tels que le statut socioéconomique, l'éducation, l'indice de masse corporelle et le tabagisme.

Les limites de l’étude comprennent sa nature observationnelle, ce qui signifie qu’elle n’a pas pu établir de causalité. En outre, l'exposition à la pollution a été estimée sur la base du code postal. L'étude n'a donc pas pu prendre en compte la pollution à laquelle chaque individu peut avoir été exposé.

Les auteurs soulignent l'importance de leur étude à la lumière de la prévalence croissante de la démence et des informations limitées dont disposent les chercheurs et les professionnels de la santé sur ses causes et sa prévention.

"Notre étude suggère que les routes très fréquentées pourraient être une source de stress environnemental pouvant entraîner l'apparition de la démence. La croissance démographique et l'urbanisation croissantes ont conduit de nombreuses personnes à une forte circulation et à une exposition généralisée à la circulation. Même un effet modeste de l'exposition à proximité de la route pourrait représenter un lourd fardeau pour la santé publique. Des recherches supplémentaires pour comprendre ce lien sont nécessaires, en particulier sur les effets de différents aspects du trafic, tels que les polluants atmosphériques et le bruit. "

Dr Hong Chen

Le Dr Lilian Calderón-Garcidueñas de l’Université du Montana - qui n’a pas collaboré avec des chercheurs sur cette étude mais qui a mené des recherches approfondies sur le lien entre les polluants atmosphériques et la pathologie cérébrale - a également pesé dans les résultats.

Les preuves croissantes établissant un lien entre la démence et le trafic routier «posent un problème de santé mondial crucial pour des millions de personnes [...] des insultes environnementales [...] Nous devons mettre en ?uvre des mesures préventives maintenant, plutôt que de prendre des mesures réactives dans des décennies. "

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