Trastuzumab pour le cancer du sein - Peser les avantages par rapport aux risques cardiaques

Le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes est cancer du sein. Il existe différents types de cancers du sein, par exemple, Cancer HER2-positif dans lequel les cellules de la tumeur produisent des quantités excessives de HER2, une protéine particulière appelée facteur de croissance épidermique humain, tandis que celles ayant une production normale sont appelées HER2-négatif.
Selon une revue systématique de La bibliothèque CochraneLes femmes atteintes d'un cancer du sein HER2-positif ont beaucoup plus de chances de prolonger leur vie et de réduire le risque de récidive après la fin du traitement si elles ajoutent du trastuzumab (Herceptin) à leur traitement standard.
Le trastuzumab est un médicament à base d'anticorps de nouvelle génération qui inhibe le récepteur et l'empêche d'initier une croissance cellulaire excessive, qui provoque des tumeurs. Environ un cinquième des femmes atteintes d'un cancer du sein au stade précoce ont une tumeur HER2-positive, qui est liée à une perspective pire que celle des tumeurs HER2-négatives si elle n'est pas traitée. Cependant, le trastuzumab est également associé à un risque accru de problèmes cardiaques.
Une équipe de chercheurs italiens a examiné des données d’essais cliniques sur des preuves précises des effets nocifs du trastuzumab et a découvert huit essais sur 11 991 femmes HER2-positives atteintes d’un cancer du sein opérable et recevant aléatoirement du trastuzumab en plus des autres traitements. ou pas. La durée moyenne de suivi était de trois ans.
Dans l'ensemble, les résultats ont révélé que la combinaison de médicaments diminuait le taux de mortalité par cancer du sein d'un tiers, mais que le risque de toxicité cardiaque augmentait de cinq fois chez les femmes traitées par le trastuzumab. Cela se traduit par un taux de survie de 900 femmes sur un traitement standard administré seul après trois ans, contre 933 survivantes de 1 000 femmes au cours de la même période, qui ont reçu une chimiothérapie standard et du trastuzumab pendant un an.
Lorenzo Moja, chercheur de premier plan au Département de santé publique de l’Université de Milan, commente:

"Cela signifie que pour 1000 femmes traitées par le trastuzumab, 33 femmes de plus auront une vie prolongée".

De plus, environ 95 femmes supplémentaires resteront indemnes de la maladie une fois leur traitement terminé.
Les résultats ont toutefois montré que le trastuzumab avait des effets indésirables graves, avec environ 26 femmes sur 1 000 présentant une toxicité cardiaque grave, soit 21 femmes de plus que le groupe traité par chimiothérapie seule.

Moya dit:

"Ces toxicités cardiaques sont souvent réversibles si le traitement est arrêté immédiatement."

Les chercheurs ont conclu de leurs constatations que les bénéfices du trastuzumab l'emportaient sur les risques chez les femmes présentant un risque plus élevé de récidive et aucun signe de faiblesse cardiaque. Cependant, le rapport bénéfice / risque est moins évident chez les femmes présentant un risque de récurrence plus faible et chez les femmes présentant un risque plus élevé de complications cardiaques. Il convient donc de les évaluer avec soin. Selon Roberto D'Amico, scientifique principal à l'Unité des essais cliniques du Département d'oncologie de l'Université de Modène en Italie:

"L'oncologue devrait partager la décision avec le patient, après un examen attentif des risques et des avantages."

Écrit par Petra Rattue