La dépression majeure nécessite plusieurs étapes de traitement pour la rémission

Au cours d'une période de 12 mois, 7% de tous les adultes sont atteints d'un trouble dépressif majeur et environ 1 personne sur 6 est touchée par ce problème majeur de santé publique au cours de sa vie. Un séminaire publié en ligne d'abord par Le lancette examine les nouveaux développements associés à cette affection invalidante et conclut que la majorité des personnes atteintes de cette affection nécessitent plusieurs étapes de traitement pour la rémission. En outre, il révèle pourquoi la stimulation cérébrale profonde est un traitement prometteur pour l’avenir. Le séminaire est écrit par les professeurs David J Kupfer, Ellen Frank et Mary L Phillips, tous de l'Université de Pittsburgh Medical Center, PA, États-Unis.
L'impact négatif de la dépression sur la santé équivaut à d'autres maladies chroniques, telles que le diabète et l'arthrite, bien que cela ne soit parfois pas reconnu. En outre, la dépression peut s’intégrer à d’autres maladies chroniques, ce qui se traduit par des résultats nettement moins bons pour les patients.
Les chercheurs expliquent:

"Une implication cruciale est que les fournisseurs de soins primaires ne doivent pas ignorer la présence de la dépression lorsque les patients ont un trouble physique chronique."

Selon les chercheurs, le risque de dépression peut être accru par certains facteurs de risque d'obésité, et les personnes dépressives sont plus susceptibles de devenir obèses. Des relations à deux sens telles que celle-ci peuvent être à l'origine d'une connexion accrue entre la maladie coronarienne et la dépression. En outre, des études ont conclu que la dépression clinique est liée à une augmentation de 65% du risque de diabète chez les personnes âgées.
Les preuves indiquent que la psychothérapie spécifique à la dépression et les traitements médicamenteux, seuls ou combinés, sont des traitements efficaces contre la dépression. De nombreuses grandes enquêtes en Europe et aux États-Unis soutiennent la psychothérapie interpersonnelle et la thérapie comportementale cognitive. Internet et le téléphone peuvent être utilisés pour fournir une thérapie cognitive, ce qui peut entraîner des économies substantielles.
Les chercheurs soulignent que les antidépresseurs sont le type de médicament le plus fréquemment prescrit dans la pratique hospitalière et la pratique générale en milieu hospitalier. Cependant, l'utilisation d'antidépresseurs est faible chez les minorités raciales et ethniques.
L'équipe met en évidence l'enquête STAR * D qui a analysé jusqu'à 4 étapes de traitement successives, en commençant par le citalopram, et a inclus une modification de l'augmentation avec d'autres médicaments ou une thérapie cognitive dans les étapes suivantes. Aux étapes 1 à 4, les taux de rémission étaient décevants à 37%, 31%, 14% et 13%, avec un taux de rémission cumulé de 67%, inférieur à celui indiqué par les études d'efficacité des différents antidépresseurs.
L'équipe dit que "cela suggère que, dans la pratique, la plupart des patients ont besoin de plusieurs étapes de traitement séquentiel pour obtenir une rémission".

En outre, ils notent les nouvelles approches utilisées, telles que la kétamine par voie intraveineuse pour le traitement aigu de la dépression résistante au traitement, et l'adémétionine pour la dépression majeure.
La sécurité des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) a été largement débattue, mais les chercheurs expliquent que les preuves associées à l'utilisation de ces médicaments et au suicide sont contradictoires. , et avec la sertraline, et d'autres investigations montrant un risque accru de suicide. En outre, l’équipe examine le risque d’utilisation des ISRS pendant la grossesse, des données indiquant que la paroexétine peut entraîner une défiguration majeure, en particulier des anomalies cardiaques.
L'utilisation des ISRS en fin de grossesse peut être associée à une hypertension pulmonaire persistante chez les nouveau-nés, et les mères dépressives continues et l'utilisation continue des ISRS pendant la grossesse étaient plus susceptibles d'accoucher prématurément que celles sans dépression ou ISRS. Les chercheurs expliquent:

"Les directives suggèrent que les ISRS doivent être utilisés avec prudence pendant la grossesse et que la paroxétine soit évitée."

Une nouvelle perspective d'utilisation de la stimulation cérébrale profonde pour le traitement de la dépression majeure doit encore être approuvée par la Food and Drug Agency (FDA) ou l'Agence européenne des médicaments, mais ses résultats sont prometteurs.
Les électrodes connectées à un générateur d'impulsions interne, qui peuvent être ajustées aux besoins du patient, sont insérées bilatéralement dans le cerveau. La FDA a déjà approuvé la stimulation magnétique transcrânienne (TMS), bien que le TMS répétitif puisse ne pas être aussi efficace que la stimulation cérébrale profonde.
Cependant, les chercheurs concluent que, bien que les progrès cliniques, neurobiologiques et thérapeutiques récents réalisés au cours des cinq dernières années, "aucun traitement totalement satisfaisant pour la dépression majeure n'est disponible".
Écrit par Grace Rattue